Article publié le 13/05/2023

Spécial finances : quelle allocation d'actifs pour votre portefeuille ? Les conseils du Journal du Slip

Tout investisseur avisé sait parfaitement bien que l'allocation d'actifs constitue la pierre angulaire d'une gestion de portefeuille, le facteur clé qui va en déterminer la performance au regard d'un couple rendement/risque maîtrisé. Mais face à une inflation galopante, des marchés actions qui flirtent avec leurs plus-hauts, et des politiques monétaires de plus en plus agressives, quelle stratégie adopter ? Le Journal du Slip s'intéresse à votre argent, et répond à toutes vos questions en compagnie de Sylvain Putois, stratégiste chez Bolsenor Capital. 

Il n'aura échappé à personne que l'inflation qui frappe le monde depuis maintenant plus d'un an, a totalement rebattu les cartes des gestions de portefeuilles classiques, durablement anesthésiées par une décennie de taux bas. Mais entre le livret A, qui est le placement préféré des Français, l'immobilier, qui est le placement préféré des Français, l'assurance-vie, qui est le placement préféré des Français, les actions, qui sont le placement préféré des Français qui possèdent du LVMH, ou encore l'or et les bijoux, qui sont les placements préférés des Roumains, difficile d'y voir clair, et de déterminer les supports à privilégier.

Pour l'occasion, le Journal du Slip s'est délocalisé chez Bolsenor Capital, une adresse incontournable de la gestion d'actifs, où Sylvain Putois se propose de nous aider à faire le point. 

C'est un jeune homme svelte, à l'allure énergique qui se présente à nous. La poignée de mains est ferme et chaleureuse, le regard est pénétrant, l'oeil vif, le poil brillant. Sa carte de visite indique qu'il est titulaire d'un master en gestion de patrimoine obtenu à Paris Dauphine, et d'un troisième cycle en finance de marché. Il porte un costume sombre impeccablement coupé et des richelieus Berluti de la plus grande élégance. Sylvain Putois est à n'en pas douter ce qu'on peut communément appeler un insupportable petit trou du cul. 

"Je peux vous proposer un café ?" La voix est onctueuse. Sans attendre notre réponse et tournant la tête vers l'entrée du bureau, il s'écrie "Jacqueline ! Deux expressos !", à l'attention de la secrétaire d'un certain âge qui arrose les plantes dans le couloir. "J'aime l'odeur du café au petit matin" savoure-t-il à l'avance. "Depuis que notre outil d'intelligence artificielle a été installé à l'accueil pour répondre aux demandes par mail, elle n'a plus rien à faire Jacqueline, alors on l'occupe comme on peut. Elle ne le sait pas encore, mais bon, la semaine prochaine on va la virer, on n'a pas vocation à garder du personnel improductif dans notre équipe" explique-t-il avec enthousiasme. Apparemment, il aime aussi beaucoup l'odeur du napalm au petit matin. Quelques instants plus tard, la secrétaire entre dans la pièce et dépose avec soin deux tasses de café sur la petite table de réunion. "Ah, merci Jacqueline ! Décidément, qu'est-ce qu'on ferait sans vous !".

Il nous expose ensuite les grands principes de son métier. "Vous savez, l'allocation d'actifs est un exercice d'équilibristre périlleux. La stratégie à déployer va dépendre de trois facteurs d'importance égale : votre profil d'investisseur, votre horizon de placement, et votre projet de vie. On ne propose pas la même allocation à un cadre supérieur de cinquante ans, qu'à un jeune qui démarre dans la vie en servant des frites au Miam's. D'ailleurs, pour ce dernier, on ne propose rien. L'appétence au risque se mesure sur une échelle numérotée de 1 à 7. Si vos couilles restent bloquées au niveau 1, on ne pourra que vous prescrire un fonds euros aux vertus anti-dépressives, mais à l'inverse, si vous êtes un kamikaze de niveau 7, nous disposons d'un ensemble de supports éruptifs investis en cryptomonnaies des pays émergents qui vous feront travailler le cardio de manière bien plus efficace qu'un 400 mètres papillon aux Squales de Chatou". 

Nous attirons maintenant son attention sur une problématique qui a cristallisé l'inquiétude des Français au cours de ces derniers mois : la retraite. "Oui, en effet, c'est le sujet de préoccupation principal de nos clients les plus pauvres. Nous pensons que les actions sont le support à privilégier. Certes, il s'agit d'actifs volatils, qui devront être souscrits dans un momentum opportun, mais à bien y réfléchir, sur le long terme, posez-vous la question : préférez-vous confier votre argent à Bernard Arnault ou bien à l'Etat Français, qui avec le système par répartition, a construit la plus importante pyramide de Ponzi de toute l'histoire ?". Le discours est bien huilé et séduisant, indéniablement, le jeune homme sent très bon des pieds. 

"Oui je sais, la bourse a toujours eu mauvaise presse, elle symbolise plus que tout les inégalités de notre époque. Mais croyez-moi, beaucoup de contre-vérités circulent à ce propos, et si vous voulez vraiment vous gaver, je vous conseille plutôt de lire le best-seller de l'année dernière, Un monde sans faim : le guide des meilleures adresses de Paris pour s'éclater la panse". 

"Il est vrai que les belles valeurs du secteur de la luxure sont devenues hors de prix, mais on peut encore se taper de la GARP (grosse at raisonnable price, ndlr) pour qui sait chiner un peu. A cet effet, il faut constamment rester à l'écoute des forums d'actionnaires, celui de Castorabourse par exemple, on y trouve une multitude d'informations de la plus grande pertinence. Par exemple, lorsque GHTO+O publie : "Demain ça va upper", clairement c'est un indicateur fort à l'achat".

Nous l'interrogeons ensuite sur l'intérêt de certains supports dits alternatifs. "Oui, vous pouvez investir en parts de fôrets, ou dans le cinéma d'auteur français via des Sofica, mais nous restons à l'écart de ce type de produits qui sont réservés aux investisseurs passionnés qui aiment perdre du fric. Et je vous rappelle que nous avons les indemnités de licenciement de Jacqueline à payer à la fin du mois. En plus ça fait trente ans qu'elle est là la grosse, ça va nous coûter une demi-heure de frais de gestion cette histoire !" conclut-il avec amertume. 

Vous l'aurez compris, l'allocation d'actifs est une discipline qui nécessite connaissances techniques pointues, rigueur, et éthique professionnelle. En ce sens, il paraît judicieux de confier la gestion de son portefeuille à des professionnels reconnus tels que Bolsenor Capital. Et comme le Journal du Slip est un journal engagé, nous leur avons confié la gestion de notre importante trésorerie. Nous sommes convaincus d'avoir fait le bon choix. Sylvain Putois nous l'a assuré, demain ça va upper.