Article publié le 28/03/2019
Réforme de la constitution : Emmanuel Macron propose un droit de vote double pour les citadins
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Conformément à sa promesse de campagne et soucieux de satisfaire à une des demandes des Gilets Jaunes, Emmanuel Macron a décidé d’instaurer une « dose » de proportionnelle pour les prochaines élections présidentielles. Ce changement de système électoral se traduirait par l’attribution d’un droit de vote double pour les électeurs citadins. En outre, les électeurs parisiens et altoséquanais pourraient bénéficier d’un droit de vote triple.
Le projet de loi portant réforme de la constitution s’enrichit d’une nouvelle disposition relative à l’instauration de la proportionnelle pour les prochaines élections présidentielles. Rappelant que le système électoral actuel ne permettait plus une correcte représentation de l’électorat, Emmanuel Macron a souhaité s’orienter vers un système à droit de vote différencié, pour assurer une meilleure équité. «
On ne peut raisonnablement pas penser qu’un habitant de Cuise-la-Motte puisse avoir le même droit de vote qu’un habitant de Paris ou des Hauts-de-Seine » a-t-il expliqué.
Une proposition diversement accueillie dans l’hémicycle
Dès l’annonce de cette mesure, les députés de la majorité ont fait bloc autour du chef de l’Etat, jugeant le projet novateur. En revanche, du côté de l’opposition, on dénonce une mesure qui stigmatise une partie de l’électorat et qui instaure une France à deux vitesses. A l’instar de Calimero, Jean-Luc Mélenchon s’en est publiquement indigné, jugeant la mesure «
Injuste, vraiment trop injuste ». Du côté du Rassemblement National, le vice-président Nicolas Bay ne cachait pas sa déception : «
Ce n’est pas du tout ce qu’on entendait par proportionnel ! Nous, on voulait mettre en place un droit de vote double pour les Français de souche et un droit de vote simple pour les Français d’origine étrangère, nous avons le sentiment de ne pas du tout avoir été entendus ! ».
Un projet de loi qui ne manquera pas d’être âprement discuté dans les prochaines semaines, avant de faire l’objet d’un vote du parlement réuni en congrès à Versailles.