Article publié le 06/03/2018

Classement Forbes : Bernard Arnot devient le 4ème homme le plus riche de son immeuble

Si le trio de tête reste inchangé par rapport à l’année précédente, la palme de la plus forte progression revient sans conteste à Bernard Arnot, qui monte ainsi sur la 4ème marche du podium. Une progression qu’il doit notamment aux 184 € d’intérêts rapportés par son livret A.

« C’est mon connard de banquier qui va être content. Comme ça il arrêtera peut-être un peu de me casser les couilles » plaisante Bernard Arnot encore dans l’euphorie de la publication du classement. « C’est vrai que j’ai bien géré mon budget cette année, et puis il y a eu aussi les intérêts du livret A, mais j’aime pas trop en parler parce que c’est gagner de l’argent à ne rien faire et que ça me ressemble pas, mais bon, je l’ai quand même bien mérité » ajoute-t-il cette fois sur un ton plus sérieux. Interrogé sur la première place une nouvelle fois occupée par Monsieur et Madame Verbaudet, un couple de retraités de la SNCF, il se montre très amer : « Des privilégiés ceux-là. Ils l’ont été toute leur vie, il n’y a pas de raison que ça change à la retraite ». En revanche, il ne tarit pas d’éloges à propos du jeune Kevin Martinez, son dauphin au classement : « Je crois qu’il a gagné pas mal de sous cette année avec sa boutique de vente d’accessoires pour tuning de voitures. Et en plus il trouve le temps d’être président bénévole de l’association Tuning 80 ».

Un classement qui montre ses limites.

« C’est un classement qui répond à un certain nombre de critères objectifs, quand d’autres critères sont délibérément mis de côté » précise Christian Richard, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine. Il est ainsi curieux de constater que Mattéo Guidoni figure en bas de classement, alors que son activité de vente de cannabis semble florissante et lui permet de se déplacer au volant d’une rutilante berline allemande. « Le classement ne tient compte que des revenus déclarés, et Mattéo Guidoni ne touche que le RSA et les APL » précise à nouveau le professeur d’économie. Il en va de même pour Anastasia Belambra, dont l’activité de massage à domicile, qu’elle exerce principalement le soir, ne semble pas avoir eu d’influence notable sur sa position dans le classement annuel. Des anomalies statistiques que l’on peut également attribuer au relèvement du seuil de chiffre d’affaires applicable pour l’exercice en micro-entreprise. 

Un classement qui devrait à coup sûr sensiblement évoluer l’année prochaine, Monsieur et Madame Verbaudet ayant en effet annoncé leur intention de déménager dans la région de Limoges, pour, disent-ils « ne plus avoir à croiser ce gros beauf de Bernard, ce connard de Kévin, ce camé de Mattéo et cette pétasse d’Anastasia ».