Article publié le 29/10/2018
Idée business : ouvrir un bar gay en Arabie Saoudite
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En dépit du scandale suscité par l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, le Journal du Slip a souhaité revenir sur les nouvelles opportunités d’entreprenariat offertes par ce pays en plein développement et qui s’affiche ouvertement gay friendly.
Longtemps considéré comme un royaume économiquement et culturellement fermé, l’Arabie Saoudite s’attache désormais à renvoyer d’elle une image jeune et branchée. Un travail de communication, notamment à destination de la communauté homosexuelle, né sous l’impulsion du jeune Prince héritier de 32 ans, dès son accession au pouvoir, après avoir tué ou fait enfermer toute sa famille. «
Pour fêter la millième décapitation de l’année en place publique, on a organisé un grand concert avec Elton John. C’était tellement génial qu’à la fin du concert, on a légalisé le mariage gay ! » a-t-il ainsi déclaré lors d’une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron. «
Mais nous ne souhaitons pas nous affranchir totalement des traditions auxquelles sont encore attachés nos concitoyens. Les couples de lesbiennes devront être intégralement voilés, tandis que les gays auront l'obligation d’avoir des femmes, notamment pour les tâches ménagères. Un juste équilibre en quelque sorte ». Une déclaration visiblement très bien accueillie par le Président Français, alors que son homologue Saoudien venait juste de signer une commande de cinquante avions de chasse Rafale, avec une option pour trente-cinq autres appareils.
Pour Jean-Pascal Minou, le pays offre de réelles opportunités de développement dans le business gay. Après un projet avorté d’ouverture d’un bar gay au Nigéria, il retente maintenant l’aventure en Arabie Saoudite. «
Les Saoudiens aiment la musique, la danse, et faire la fête, je ne comprends pas pourquoi personne n’y a pensé avant moi !» se réjouit-il. S’il se dit avoir été accueilli à bras ouverts par le royaume, il pointe en revanche un environnement normatif un peu contraignant. «
Pour mon bar, ils m’ont demandé d’avoir une salle pour les lesbiennes, une pour les gays, une pour les bi, une pour les trans, et une autre pour les roux. Je dois également décliner cette séparation pour les cabinets de toilettes, qui doivent en outre répondre aux exigences d’accès pour les personnes à mobilité réduite, soit un total de plus de cent quarante cabinets de toilette » explique-t-il. A nos lecteurs, il donne ce conseil, tiré de la propre expérience d’un ami journaliste : «
Il faut juste garder la tête bien sur les épaules ». Aux dernières nouvelles, nous n’avions plus de nouvelles de Jean-Pascal Minou.