Article publié le 01/03/2018
Un collectif d’hommes sympas mais pas trop, lancent le mouvement : Ni porcs Ni soumis
@ Pixabay
Une initiative à l’initiative du coach sportif Tony Gencil, qui vise à replacer l’Homme à sa place. Marlène Schiappa, la ministre de l’indignation, s’indigne.
Le «
déchaînement féministe » de ces derniers mois, portés les #balancetonporc en France et #metoo au Etats-Unis, dans le sillage de l’affaire Weinstein, serait-il en train de tourner court ? C’est en tout cas ce que semble penser Tony Gencil, le mâle à l’origine du mouvement Ni porcs Ni soumis. «
Ces scandales nous ont totalement déshonorés, nous, les mecs, en nous faisant tous passer pour une bande d’obsédés sexuels ou je ne sais quoi. Bon, c’est vrai qu’on aime bien aller lever de la cagole, draguer de la poule, chasser de la greluche et faire péter de la fourrure quand c’est possible, mais faut pas déconner, on n’est pas tous des violeurs en série quand même ! » s’explique-t-il. Un mouvement qui tend à prendre de l’ampleur sur les réseaux sociaux, notamment relayé sur Touitteur par le #truthabouttouffe, qui plaide pour limiter le rôle des femmes dans la société et replacer l’homme à sa place, c’est-à-dire celle qui est la sienne.
«
Elles n’arrêtent pas de nous parler d’égalité, mais ça fait des années que ce sont elles qui ont le power. Il suffit de se promener le dimanche après-midi dans le parc des Buttes Chaumont pour voir qui porte la culotte. Toujours là à parler à leurs mecs comme à des gosses » peut-on notamment y lire.
Des propos inutilement polémiques jugés indignes par la ministre de l’indignation Marlène Schiappa, qui s’en est publiquement indignée au micro de nos confrères du magazine Femme indignée.
Mais pour certains, ce sursaut masculin ne va pas encore assez loin. «
Une attitude de p’tit pédé » juge ainsi Martial Toutenbois, Président de l’association Porcs non soumis, dont le plaidoyer frôle le totalitarisme testostéroné. «
Des mecs qui n’ont même plus assez de couilles pour dénoncer les féministes, cette bande de lesbiennes castratrices mal baisées, voire pas baisées du tout ».
Des positions a priori irréconciliables, qui pourraient toutefois aboutir à un consensus et un plan d’action à l’issue du «
Grenelle de la gonzesse », une grande manifestation organisée à Paris le mois prochain, et qui devrait réunir en une tribune commune associations féministes et mouvements identitaires masculins. Un débat voulu constructif par l’ensemble des parties, alors que le ministère de l’intérieur a d’ores et déjà annoncé le déploiement de plus de trois cents cars de gendarmes mobiles, en couverture de la manifestation.