Article publié le 02/05/2018
Gastronomie : le robot cuiseur Thermomix décroche une troisième étoile au Guide Michelin
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Une juste récompense pour celui qui s’attache depuis de nombreuses années à faire perdurer nos traditions culinaires, dans toutes leurs diversités.
Si les chefs Marc Veyrat à La maison des bois en Haute Savoie et Christophe Bacquié à l’Hôtel du Castellet dans le Var, accèdent également sans surprise au titre suprême, c’est sans conteste l’attribution d’une troisième étoile au robot cuiseur Thermomix qui constitue l’évènement majeur de cette édition 2018. Fidèle à sa tradition, le Guide Michelin n’a formulé aucun commentaire à l’issue de la présentation annuelle. Tout juste murmure-t-on en coulisses que le maintien d’un tel standard de qualité sur une si longue période se devait d’être récompensé.
Si le robot cuiseur s’est montré visiblement satisfait ce matin en conférence de presse, il en a également profité pour préciser que le plus dur était maintenant devant lui, et qu’une telle récompense impliquait maintenant de grandes responsabilités. Interrogé sur ses pratiques parfois décriées par la profession, il a tenu à rappeler qu’on ne faisait pas d’omelette sans casser des œufs, et qu’en tout état de cause, la faim justifiait les moyens.
Un concert de louanges, mais des voix discordantes.
Si la très grande majorité des chefs reconnaissent une technique et un savoir-faire unique, certains se montrent très critiques à l’égard du lauréat. Pour Alberto, le prince de la pizza livrée en moins de trente minutes sur Montreuil, ce titre est tout simplement «
un putain de sandale, pardon, de scandale, j’ai oublié le c ». Une prise de position radicale, que partage également Ginette Ripois, de La guinguette à Ginette à Cuigy-en-Bray, qui aime à se rappeler l’odeur du couscous de son enfance tel que le préparait sa mère. «
Un truc que ne saura jamais faire le Thermomix » dénonce-telle.
En dépit de ces voix discordantes, le Président Emmanuel Macron a tenu à féliciter le nouveau primé, qui participe ainsi à véhiculer une image d’excellence de la France dans le domaine de la haute gastronomie. Après que le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, lui ai soufflé à l’oreille que le Thermomix était un produit allemand, il a en outre tenu à préciser que c’était «
super bien pour faire cuire les saucisses ».