Article publié le 29/09/2019

La ville de Paris va expérimenter Chevalib, un service de chevaux en libre accès

A l'origine du projet, Sylvain Chirond, le serial entrepreneur fondateur de la startup Doguber, l'application de location à la demande de chiots, et de Partenaire particulier, le site de rencontres qui cartonne chez les fans des années 80. Toujours dans l'air du temps et la truffe au vent, l'hyper actif trentenaire a fait une nouvelle fois preuve d'un flair hors du commun avec Chevalib, un service de chevaux en libre accès qui a su séduire Christophe Najdovski, l'adjoint à la mairie de Paris en charge des transports.


Rencontre avec un prophète de la French Tech.  

Privilégier les mobilités douces. Tel semble être le mot d'ordre des élus de la ville de Paris pour la fin du règne d'Anne Hidalgo. Après une expérimentation réussie à Ozouer-le-Voulgis, le service de chevaux en libre accès proposé par Sylvain Chirond va être déployé à grande échelle dans les rues de la capitale. "Ce nouveau service va bouleverser la vie quotidienne des Parisiens !" s'enthousiasme Christophe Najdovski. Après le fiasco de Smovengo, l'adjoint se sait très attendu et reconnait qu'il n'a pas le droit à l'erreur, à moins d'un an des municipales. "Nous sommes totalement à l'écoute des attentes des Parisiens. Depuis qu'ils ont vu Greta Thunberg traverser l'Atlantique à la nage, ils souhaitent tisser des liens plus étroits avec la nature, c'est le vecteur privilégié de l'amélioration de leur qualité de vie" insiste-il. "Nous installons des ruches sur tous les toits, nous developpons des fermes sous-terraines, nous végétalisons les espaces publics, nous généralisons les toilettes sèches au quinoa et l'usage du papier toilette double face dans toutes les administrations. Avec Chevalib, nous achevons la transformation de Paris. Notre objectif à un an est d'être élu plus beau village de France par Jean-Pierre Pernault" admet-il. De son côté, Sylvain Chirond ne paraît pas dépassé face un tel enjeu. En toute occasion, il sait garder son flegme. "Nous nous sommes adossés à un partenaire industriel de premier plan, Findus, qui assure la mise à disposition, la récupération et le recyclage des chevaux, nous on gère le déploiement technique du service".

En dépit de cette insolente réussite, le jeune entrepreneur ne semble pas déçu de ne pas avoir été retenu par Emmanuel Macron et Cédric O, le secrétaire d'état au numérique, pour intégrer le Next40, cette shortlist de startup destinées à devenir des licornes. "Emmanuel m'a appelé pour me dire qu'il me voyait plutôt dans la catégorie des limaces" tient-il toutefois à préciser. Quoi qu'il en soit, et sans attendre le déploiement total de Chevalib, le jeune patron a déjà la truffe tournée vers l'avenir. "On va dupliquer le principe de Chevalib avec Delphin', un service de dauphins en libre accès. C'est Oum, mon directeur général qui en a eu l'idée. Les dauphins seront arrimés au pied de la Tour Eiffel. En moins de dix minutes vous serez à la porte de Bercy ! Pas question de laisser les Seabubbles accaparer le marché du transport fluvial !".