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Article publié le 06/12/2021

Votre vie en Slip : les téléfilms de Noël

En décembre, Le Journal du Slip poursuit sa rédaction participative, en donnant la parole et la plume à ses slipeurs/slipeuses. Nous publions aujourd'hui le témoignage d'un slipeur qui n'en peut plus de passer ses dimanches après-midi à regarder des téléfilms de Noël avec sa copine, une jeune trentenaire rêveuse qui aime porter de grosses chaussettes d'hiver, s'engloutir sous des plaids épais, et ingurgiter des quantités industrielles de glace au praliné. 


Bon, alors, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans les téléfilms de Noël, l'héroïne s'appelle toujours Julia. C'est une fille qui vient du mid-west, mais comme elle ne supportait plus les culs-terreux, alors elle est partie vivre à New-York ou à Boston, un endroit où il faut qu'il fasse froid en hiver, avec de la neige, sinon, on ne se sentirait pas assez bien au chaud chez soi en regardant le téléfilm. Elle s'est un peu fâchée avec ses parents à ce sujet-là, eux qui voulaient qu'elle reprenne l'exploitation familiale "Mais laissez-moi vivre ma vie !", mais ça on ne l'apprendra qu'un peu plus tard dans le téléfilm.

Donc, Julia travaille comme avocate dans un grand cabinet qui porte un nom qui claque grave, genre Cooper & Simmons, McKenzie Fullbright, Morgan Lowell Partners (variantes : travaille comme journaliste dans un grand journal /une grande chaîne ou travaille comme médecin dans un grand hôpital / variantes non retenues par la production : travaille comme collaboratrice dans un cabinet d'expertise-comptable, travaille comme réceptionniste dans une concession automobile). Elle bosse avec des mecs aux costumes sombres et à la mâchoire carrée, qui s'appellent tous Maaaaaaaaark, Doug, Chester ou Clifford, qui sont toujours sur des gros dossiers hyper stressants, mais qui pensent quand même prendre quelques jours pour passer Noël en famille, parce que même s'ils bossent jusqu'à vingt-trois heures tous les soirs, c'est toujours ce qu'il y a de plus important à leurs yeux. En tous cas c'est ce qu'ils se disent entre eux en buvant une bière pour décompresser après le boulot au lieu de rentrer chez eux. Julia n'est pas tellement amie avec ses collègues féminines parce que ce sont toutes de vraies salopes carriéristes, mais elle, même si elle leur ressemble un peu, on voit tout de suite qu'elle n'est pas pareille et qu'elle est beaucoup plus gentille. Finalement on se doute qu'au fond, elle est un peu restée une plouc. Elle porte toujours des jupes sévères et des tailleurs stricts, avec les cheveux attachés et des lunettes, pour bien qu'on comprenne qu'elle n'est pas juste une bombasse atomique mais qu'elle en a aussi grave dans la théière. Elle marche toujours d'un pas décidé, pour bien montrer à tout le monde qu'elle sait parfaitement où elle va. Sa meilleure amie est artiste peintre (variante : dirige une galerie d'art), que l'on voit toujours en tablier taché dans un loft de dix mille mètres carrés en plein Greenwich Village. Elles aiment bien se retrouver le soir dans des endroits où les gens se retrouvent pour boire un verre (ce genre d'endroits existaient avant le confinement - note de la rédaction), pour papoter entre filles et parler de leurs malheurs autour d'un verre de Chardonnay... "Non, pas besoin d'un mec en ce moment... Tous les mêmes de toute façon... Enfin, si, j'aimerais bien rencontrer quelqu'un qui me corresponde... pour faire du yoga à deux... Steve ne pensait qu'à son boulot... Doug ne voulait pas s'engager..." Mais Julia s'interroge surtout pour savoir si tout ce qu'elle fait a vraiment un sens, et elle sort des phrases hyper profondes et désespérées comme "Toute ma vie je me suis préparée pour un rôle que je ne jouerai jamais". On ne comprend pas ce que ça veut dire, mais ça claque. En tous cas, nous on commence vraiment à s'emmerder, quand l'intrigue commence enfin.

A l'approche des fêtes de fin d'année, et pour ne pas rester comme une conne toute seule à son bureau, elle décide de retourner quelques jours voir sa famille dans le mid-west. Arrivée là-bas, après avoir revu ses parents et avoir dit bonjour aux voisins, et tandis qu'elle fait des courses dans la supérette du coin, elle retombe sur son mec d'il y a dix ans, Bryan (variante : Tyler, Ethan, Tom, Evan) avec lequel elle avait rompu au moment où elle était partie à New-York ou à Boston "J'ai besoin de vivre ma vie, il faut que tu comprennes ça Bryan !" Ca lui avait brisé le coeur à l'époque à Bryan. Au début, ils sont un peu gênés, surtout Julia qui ne sait pas trop quoi dire. Alors Bryan l'invite pour une balade dans les champs le lendemain. Au petit matin, tandis qu'un grand soleil d'hiver se lève sur un paysage de campagne enneigé, Julia retrouve Bryan pour la balade. Hier soir dans la supérette, elle ne s'était pas rendu compte à quel point c'était devenu grave un beau gosse, alors que quand elle l'avait largué, il était pas mal, mais sans plus. Non, là, avec sa barbe réconfortante, sa chemise à carreaux et ses chaussures de bucheron, il ressemble à une pub pour Timberland. Il lui avoue d'emblée, que depuis qu'elle l'a largué, il n'a pas retrouvé l'amour, c'est dire s'il doit les avoir bien pleines. Mais malgré tout, on sent renaître en lui cet amour, et pas seulement une simple envie de niquer avec son ex. Alors il lui explique tout ce qu'il fait à la ferme, et c'est là où Julia, ça lui troue un peu le cul, parce que Bryan n'est pas qu'un plouc. Non, il s'intéresse vachement aux problématiques de développement durable, à l'agriculture biologique, il combat l'intensif, et il a même soutenu une thèse de doctorat dont le sujet était Comment redonner du sens à la Terre ? Et ça papote, et ça papote, et ça se renifle le cul, dans la neige, dans un canapé au coin du feu, et ça boit du lait de poule, et ça ouvre des cadeaux, et ça s'embrasse sous le gui. Finalement, après ces quelques jours, et nous, une heure et demie à bouffer de la glace au praliné, Bryan et Julia se réveillent un matin dans le même lit. Julia est impeccablement bien coiffée et Bryan sent bon le couscous chaud. Alors ils décident de passer le reste de leur vie ensemble, à la campagne. Une nouvelle vie, pleine de sens. 

Variante 1 (version française) : Tout pareil, sauf que Julia travaille à Paris et rentre dans l'exploitation de Champagne de ses parents à Reims. Ca claque quand même plus que de retourner dans les champs de patates à Cuise-la-Motte.

Variante 2 : Julia reste à New-York pour passer les fêtes de fin d'année avec sa meilleure amie, l'artiste peintre. Alors qu'elles font du patin à glace devant le grand sapin de Manhattan, Julia se pète la cheville et se retrouve aux urgences. Là, elle tombe sur le docteur Jamie Collins, mamma mia, le sosie de Bradley Cooper. Elle rougit grave en se disant qu'elle kifferait de faire du yoga avec lui. Jamie remarque l'émoi de la jeune femme et la taquine un peu. Alors Julia s'insurge en essayant de nous faire croire qu'elle se dit Non mais, qu'est ce que c'est que ce mec, s'il croit qu'il peut me draguer comme ça... Finalement, elle accepte son invitation à dîner et il lui explique qu'il n'est que de passage à New-York, parce qu'il doit repartir pour une mission humanitaire au Vietnam. Julia, ça lui brise le coeur, elle qui pensait enfin avoir trouvé le mec de sa life, mais en même temps, elle trouve ça trop, trop, beau. Du coup, elle met un gros vent à sa meilleure amie et passe les fêtes de fin d'année avec Jamie. Il l'embras(s)e langoureusement avant de partir pour le Vietnam. Le téléfilm s'arrête là, mais on peut légitimement penser, qu'après sa mission, Jamie retrouvera Julia et qu'ils passeront le reste de leur vie ensemble. C'est ce qu'on attend d'eux, qu'ils nous fassent rêver.
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Les commentaires des Slipeurs

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Will13NRV
le 10/12/2020
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Hello, mais c'est carrément ça, sauf qu'en général, il y a un chien aussi mais on ne sait pas trop pourquoi ?
J'ai épuisé tout le catalogue des films de Noël de Netflix ... J'ai du me mettre à ceux de TF1 et M6 mais ce n'est pas la même qualité

Petitporc
le 06/12/2020
Répondre
Ca ressemble en effet beaucoup à ce que j'ai regardé cet aprem. Saut que c'était moins drôle que cet article.







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Lolman
le 20/08/2018
Répondre
La grande concertation, un « Grenelle de la grenade », réunissant professionnels de la profession, acteurs locaux, pouvoirs publics et associations. « C’est une bonne chose cette concertation, ça va nous permettre de dire aux pêcheurs que la pêche c’est pas bien » s’enthousiasme Sylvain Gingembre, responsable du plaidoyer au sein de l’association Le sushi libéré. Interrogé à ce sujet en marge de son déplacement au forum de Davos, le président français Emmanuel Macron s’est dit favorable à un moratoire, tout en précisant qu’il n’en n’avait « strictement rien à foutre ».

Lolman
le 20/08/2018
Répondre
La grande concertation, un « Grenelle de la grenade », réunissant professionnels de la profession, acteurs locaux, pouvoirs publics et associations. « C’est une bonne chose cette concertation, ça va nous permettre de dire aux pêcheurs que la pêche c’est pas bien » s’enthousiasme Sylvain Gingembre, responsable du plaidoyer au sein de l’association Le sushi libéré. Interrogé à ce sujet en marge de son déplacement au forum de Davos, le président français Emmanuel Macron s’est dit favorable à un moratoire, tout en précisant qu’il n’en n’avait « strictement rien à foutre ».

Lolman
le 20/08/2018
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La grande concertation, un « Grenelle de la grenade », réunissant professionnels de la profession, acteurs locaux, pouvoirs publics et associations. « C’est une bonne chose cette concertation, ça va nous permettre de dire aux pêcheurs que la pêche c’est pas bien » s’enthousiasme Sylvain Gingembre, responsable du plaidoyer au sein de l’association Le sushi libéré. Interrogé à ce sujet en marge de son déplacement au forum de Davos, le président français Emmanuel Macron s’est dit favorable à un moratoire, tout en précisant qu’il n’en n’avait « strictement rien à foutre ».

Lolman
le 20/08/2018
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La grande concertation, un « Grenelle de la grenade », réunissant professionnels de la profession, acteurs locaux, pouvoirs publics et associations. « C’est une bonne chose cette concertation, ça va nous permettre de dire aux pêcheurs que la pêche c’est pas bien » s’enthousiasme Sylvain Gingembre, responsable du plaidoyer au sein de l’association Le sushi libéré. Interrogé à ce sujet en marge de son déplacement au forum de Davos, le président français Emmanuel Macron s’est dit favorable à un moratoire, tout en précisant qu’il n’en n’avait « strictement rien à foutre ».

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