Article publié le 29/01/2018
Crue de la Seine : Renaud Lavillenie conserve son record du monde.
@ Pixabay
En atteignant péniblement 5,84 mètres ce lundi 29 janvier, la Seine échoue donc à battre le record détenu par le sportif tricolore.
Renaud Lavillenie peut être rassuré. Il conserve une nouvelle fois son record du monde à 6,16 mètres, établi le 15 février 2014 à Donetsk. Joint par téléphone le week-end dernier, le porte-étendard de l’athlétisme français s’était dit «
anxieux mais détendu » et «
incertain mais confiant », au fur et à mesure de la progression de la Seine. «
J’avais déjà eu très peur en juin 2016 lorsqu’elle avait franchi 6,10 mètres, mais là, dès le début j’ai senti que le mental n’y était pas et qu’elle n’irait pas chercher le record ». Le sportif multimédaillé en a également profité pour saluer tout de même «
une très grande performance », compte tenu de conditions climatiques jugées «
pas faciles ».
Le record de 1910 en ligne de mire
L’objectif paraît inatteignable. Et pourtant. Déçu par sa médaille d’argent aux derniers jeux olympiques de Rio, c’est dans la plus grande discrétion que depuis deux ans, le perchiste Français a repris son entrainement, en vue des mondiaux d’athlétisme en salle qui se déroulent actuellement à Birmingham. «
Je vise le record de 1910, soit une barre à 8,62 mètres. Je m’entraine comme un dingue pour cet objectif », nous confie-t-il avant de s’élancer pour faire des rebonds sur son trampoline. «
A cette altitude, tout change, notamment la pression atmosphérique, toute fausse note peut être fatale ». Un entrainement bien sûr très physique, mais également mental. «
Avant tous mes entrainements, je m’échauffe avec un casque sur les oreilles qui diffuse une bande son de sifflets et de huées, pour être prêt psychologiquement ». Une solide préparation qui n’aura qu’à moitié payé, le français remportant la médaille d’or, mais avec une barre à 5,90 mètres, bien loin de l’objectif initial.